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6 Atouts santé du Brocoli

Cancer, arthrose, autisme…


Le brocoli présente de nombreux atouts santé notamment grâce à une molécule, le sulforaphane. 

Le brocoli est un légume crucifère qui contient de nombreux composés intéressants pour notre santé : vitamine C, antioxydants, glucosinolates. Lorsque l’on croque les brocolis, les glucosinolates sont transformés par l'enzyme myrosinase en isothiocyanates – dont le sulforaphane.

Les isothiocyanates sont surtout connus pour leurs effets anti-toxiques et antioxydants : ils inhibent des enzymes qui peuvent transformer des composés de l’alimentation en substances toxiques et cancérogènes et dans le même temps, stimulent des enzymes chargés de neutraliser et éliminer ces substances (avec à la clé un effet antioxydant). Grâce à sa composition et notamment sa teneur en sulforaphane, le brocoli présente de nombreux atouts. LaNutrition.fr vous dit lesquels.

Un atout contre le cancer (prostate, côlon, sein et foie)

Les études épidémiologiques montrent que la consommation régulière de légumes crucifères, comme le brocoli (3 à 5 fois par semaine) est associée à une réduction du risque d’un certain nombre de cancers notamment du sein, de la prostate et du côlon. En fait, les propriétés anticancer des légumes semblent en large partie dues à la famille des crucifères. 

Le régime occidental riche en sucres est associée à une accumulation accrue de graisses corporelles qui elle-même augmente le risque de stéatose hépatique non alcoolique. Sans traitement la stéatose hépatique non alcoolique peut évoluer vers un cancer du foie. Des études antérieures ont montré que le brocoli permettait de diminuer l’accumulation de triglycérides dans le foie de souris soumises à une alimentations riches en graisses et en sucres, suggérant que ce légume pourrait protéger de la stéatose hépatique non alcoolique.

Des souris qui suivent un régime occidental riche en graisses et en sucres présentent des nodules cancéreux dans le foie plus nombreux et de taille plus importante que les souris du groupe de contrôle. Mais lorsque des brocolis sont ajoutés au régime alimentaire le nombre de nodules diminue. De plus, les brocolis permettent de diminuer l’absorption des graisses au niveau du foie.

De plus, le brocoli contient, comme d'autres crucifères, une molécule capable d’inactiver un gène appelé WWP1 qui joue un rôle dans plusieurs cancers chez l’homme. Dans une nouvelle étude parue dans la revue Science en 2019, des chercheurs ont montré que cibler ce gène avec le composé présent dans le brocoli supprime la croissance tumorale chez des animaux susceptibles de développer un cancer.

Un puissant gène suppresseur de tumeur appelé PTEN est l’un des gènes les plus fréquemment mutés, supprimés ou encore inhibés dans les cancers chez l’homme. Certaines mutations héréditaires sur ce gène peuvent être à l’origine d’une susceptibilité au cancer et de défauts de développement. Les cellules tumorales contiennent des niveaux plus bas de PTEN : les chercheurs se demandent donc si le rétablissement de l’activité du gène PTEN à un niveau normal pourrait renforcer l’activité suppressive de tumeur de ce gène.

Pour cela, ils ont cherché les composés qui interviennent dans la régulation du gène PTEN. Ils ont donc mené des expériences sur des cellules humaines et des souris susceptibles de développer un cancer. Ils ont découvert que le gène appelé WWP1 produit une enzyme qui inhibe l’activité suppressive de tumeur du gène PTEN.

En administrant aux souris, un composé présent dans le brocoli, l’indole-3-carbinol (I3C), les chercheurs ont réussi à inactiver le gène WWP1. Cet ingrédient naturel du brocoli a donc permis de « restaurer » l’activité suppressive de tumeur du gène PTEN.


Un espoir dans l’autisme

Une étude parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences montre que chez des jeunes présentant un  trouble du spectre de l’autisme, le sulforaphane permet d’améliorer certains troubles du comportement liés à la maladie, comme l’interaction sociale et la communication verbale.

Dans cette étude, les chercheurs ont administré quotidiennement pendant 18 semaines et par voie orale du sulforaphane, issu de brocolis, à 29 jeunes hommes (13 à 27 ans) atteints de troubles du spectre de l’autisme. Le groupe de contrôle (15 participants) a reçu un placebo.

Au bout de 4 semaines de traitement par le sulforaphane, des améliorations apparaissent déjà et continuent d’augmenter jusqu’à la fin de l’intervention. Après 18 semaines de traitement, les tests passé par les participants montrent une amélioration comportementale notamment sur des paramètres tels que la léthargie, l’irritabilité, l’hyperactivité, la communication et la motivation. Les chercheurs ont noté qu’après l’arrêt du traitement avec le sulforaphane, les scores obtenus aux tests ont tendance à revenir à leur niveau initial (avant l’intervention).

Dans le groupe qui a pris du sulforaphane, après 18 semaines de traitement, les chercheurs ont remarqué une nette amélioration au niveau de l’interaction sociale pour 46% d’entre eux, au niveau des comportements aberrants pour 54% d'entre eux et au niveau de la communication verbale pour 42% d'entre eux.

Pour se détoxifier

Les polluants que nous inhalons ou que nous ingérons ont des effets néfastes sur notre santé, avec un risque accru de cancer du poumon et de maladies cardiopulmonaires. Or la consommation quotidienne de boisson à base de brocoli permet d’augmenter les taux d’excrétion dans l’urine de deux produits chimiques nocifs : l’acroléine et le benzène, deux polluants omniprésents dans notre environnement.

Dans cet essai clinique randomisé, les chercheurs ont étudié l’effet du brocoli sur les taux d’excrétion dans l’urine du benzène et de l’acroléine. Pour cela, 291 adultes chinois, vivant dans une région très polluée, ont reçu soit une boisson à base de brocoli et enrichie en glucoraphanine et sulforaphane soit un placebo tous les jours pendant 12 semaines. Leur urine a été analysée chaque semaine.

Les résultats montrent que chez les participants qui consomment la boisson au brocoli, le taux d’excrétion du benzène augmente de près de 61%, celui de l’acroléine de 23% par rapport au début de l’étude, avant l’intervention. L’effet est le même tout au long de l’étude.

Il faut cependant noter que les doses de glucoraphanine et de sulforaphane utilisées dans cette étude sont supérieures à celles qu’un consommateur de brocolis pourrait ingérer. Les auteurs soulignent donc la nécessité de réaliser des études pour évaluer l’efficacité de ces composés à des doses plus faibles.

 

Rédigé le  27 juin 2019 14:39  -  Lien permanent

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